1998
  Un cri de désespoir des chômeurs et des précaires
Dilemme pour ceux qui connaissent l’alternance d’une activité rémunérée en dessous du seuil de pauvreté et les mécanismes d’indemnisation fortement dégressifs.
(Le Monde – Janvier 1998)


Pour que chacun ait sa place dans la société
Une conviction centrale : il faut s’associer avec les pauvres.
(La Croix – Mai 1998)


Denis Viénot écarté. Turbulences au Secours catholique
Fin anticipée du mandat de secrétaire général du Secours cartholique
La Vie 28 mai 1998
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Turbulences au Secours catholique
La Vie n°2752, 28 mai 1998 . Jean Mercier

Denis Viénot écarté

La plus grande organisation caritative de France (72000 bénévoles, près de deux millions de personnes aidées en 1997), alias le Secours catholique, est encore sous le coup de la nouvelle : Denis Viénot, son secrétaire général depuis 1991, devra quitter ses fonctions l'été prochain. Officiellement, il s'agit d'une fin de mandat. Officieusement, Denis Viénot aurait été "débarqué" à la suite de subtils montages de votes au sein du conseil d'administration. Premier acte, l'an dernier, lorsque le conseil limite le troisième mandat de Denis Viénot à un an, au lieu des trois ans possibles... Deuxième acte, en avril 1998, lorsque le CA confirme sa décision. Un dernier scrutin très serré, exprimé en l'absence de trois présidents de délégation diocésaine récemment nommés, autant d'indices qui signalent un désaveu de Denis Viénot. Lequel a toujours été assuré du soutien des militants et des professionnels du Secours. En raison de sa proximité résolue avec les "pauvres", dans un esprit de partenariat, de plaidoyer pour leurs droits et non d'assistanat. Vision partagée par beaucoup et mise en scène pendant la célébration du cinquantenaire du Secours, en 1996. Pour l'épiscopat, cette mise à l'écart est décevante. Comme le laisse entendre Mgr Lagoutte, son secrétaire général : "Je ne peux dire que du bien de M. Viénot. Il était venu pour servir, en faisant le choix de quitter le secteur bancaire où il réussissait. Mais, s'il existe un protocole entre le Secours catholique et l'Eglise pour réguler leurs relations, l'épiscopat ne dispose d'aucun représentant au conseil d'administration." On ne connaît pas le successeur de Denis Viénot: il sera nommé en juillet, au moment même où un nouveau président, Joël Thoraval, préfet de l'Ile-de-France, prendra ses fonctions. L'heure est donc aux grands changements : reste à savoir si le Secours catholique demeurera fidèle à lui-même, capable d'être à la fois un acteur de solidarité et un prophète qui dérange.