Le plaidoyer pour la paix
50ème Anniversaire Caritas Colombie en 2006



A l’ouverture du site web de Caritas Colombie/ Secrétariat national de Pastoral social, l’internaute a immédiatement la bonne image de cette organisation.
Les thèmes abordent la campagne internationale de Caritas Internationalis sur la possible paix en Colombie, la situation des déplacés, les violations des droits de l’homme dans le Putumayo, les actions entreprises pour secourir les victimes de la catastrophe créée par le dernier hiver dans le pays, la politique de formation des agents de Caritas.
Face à la photo du Président, Mons. Ruben Salazar Gomes et du Directeur, Mons. Hector Fabio Henao Gaviria, une belle citation motive : « Hoy mas que nunca se requiere imaginacion y creatividad para busquar los caminos de la paz ».

Caritas Colombie, au départ nécessaire organisation d’urgence, est devenue une communauté nationale et diocésaine engagée dans l’urgence, le développement et les droits de l’homme, le plaidoyer pour le droit international humanitaire.
Sa présence visible et efficace dans les situations de crise humanitaire et son engagement dans la reconstruction après des catastrophes naturelles comme en 1985 avec l’éruption du volcan Nevada del Ruis qui détruisit entre autres Armero ou le tremblement de terre de 1999 dans le Eje Cafatero ont été l’occasion de coordination des efforts locaux et des soutiens internationaux provenant en très grande partie du réseau solidaire de Caritas Internationalis dont Caritas Colombie est un membre si actif tant au plan de la région Amérique latine et Caraïbes qu’au plan mondial.

Caritas Colombie soutient sans relâche les victimes des crises sociales et politiques et s’investit dans l’analyse des réalités sociales créatrices de situation d’extrême vulnérabilité parmi les pauvres et marginalisés. Une voie prophétique s’impose, accompagnée d’ analyses profondes s’attaquant aux causes et visant des solutions durables respectueuses de la dignité humaine et de la justice, inspirée par l’enseignement social de l’Eglise.

« Parmi les causes qui concourent le plus à déterminer le sous-développement et la pauvreté, en plus de l’impossibilité d’accéder au marché international – Populorum Progressio 56-61- il faut mentionner l’analphabétisme, l’insécurité alimentaire, l’absence de structures et de services, le manque de mesure pour garantir l’assistance sanitaire de base, le manque d’eau potable, la corruption, la précarité des institutions et de la vie politique elle-même. » (Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise, 447)
Le travail réalisé par Caritas Colombie /SNPS en matière de plaidoyer pour la paix se situe dans la même dynamique. Il a permis s’associer des partenaires de la Confédération internationale eux-mêmes actifs auprès de leurs gouvernements par exemple. La communauté internationale est ainsi mieux informée de la crise et de la nécessaire promotion d’une paix juste et négociée en Colombie.

Le 22 mars 2005, revenant de Colombie, je publiais dans La Croix – un journal catholique français- un article titré « Au côté des populations indigènes de Colombie » et écrivais à propos de thèmes de plaidoyer mis en avant par Caritas Colombie et l’Eglise : « L’insistance est forte sur la nécessaire poursuite de la présence des agences des Nations Unies ou de l’Union européenne pour la promotion de la paix, l’arrêt des hostilités et l’émergence de perspectives de développement pour les plus vulnérables, les indigènes, les afro colombiens, les trois millions déplacés de toutes origines, les pauvres marginalisés, les séquestrés (…) Une fois de plus se vérifie le fait que la lutte contre la pauvreté ne se gagne pas par les armes, que la violence ou le terrorisme poussent sur le terreau de la pauvreté, que la démocratie politique se fonde sur l’inclusion sociale et sur la démocratie sociale ».

Denis Viénot Président Caritas Internationalis