Caritas Europa
DV/Janvier 2004
Les priorités de Caritas Europa en Europe
Denis Viénot, Président de Caritas Europa
Caritas Ambrosiana Milan, 30 janvier 2004



L’Europa tra diversita’e coesione :
per vivere un future solidale nella fedelta’alle proprie radici
Tavola rotonda : Le Caritas in Europa : far rete perché nessuno si perda


Quelques mots en introduction sur Caritas Europa et ses membres.
Caritas Europa est l’une des sept régions de Caritas Internationalis, une confédération de 162 organisations catholiques engagées dans l’urgence, le développement, l’action sociale dans le monde entier.
Caritas Europa a été créée en 1971 et rassemble 48 organisations de 44 pays. Caritas Europa concentre ses activités sur les sujets relatifs à la pauvreté et l’exclusion sociale, aux migrations et à l’asile au sein de l’Union européenne et de la grande Europe. Elle est engagée dans le soutien des activités de ses membres dans le domaine de la coopération internationale, urgence et développement

Vision de Carita Europa :réseau d’organisations qui partagent leurs moyens humains, techniques et financiers, dont la mission est un engagement profond pour l’éradication de la pauvreté et de l’exclusion sociale, la promotion du développement humain, la justice sociale en europe et dans le monde

Valeurs : Evangile et enseignement social de l’Eglise, dignité humaine, droits de l’homme et justice sociale, solidarité et subsidiarité, engagement et participation des personnes, diversité religieuse et culturelle, référence à la Déclaration universelle des droits de l’homme, aux Objectifs de développement du Millénaire pour 2015 :
1. Faire disparaître l’extrême pauvreté et la faim
2. Garantir à tous une éducation primaire
3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
4. Réduire la mortalité des enfants
5. Améliorer la santé maternelle
6. Combattre le Sida, le paludisme et d’autres maladies
7. Assurer la durabilité des ressources environnementales
8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
9. instaurer un système commercial et financier plus ouvert, fondé sur des règles, prévisibles et non discriminatoire
10. subvenir aux besoins des PMA, dont l’admission en franchise et hors contingents de leurs exportations, annulations de dettes, APD plus généreuse
11. subvenir aux besoins des pays enclavés
12. dette des PVD (cf les travaux en cours liant annulation et politiques sociales)
13. création d’emplois productifs décents
14. médicaments
15. nouvelles technologies de la communication et de l’information


L’année 2004 sera synonyme de changements et développements importants au sein de la société européenne :
- En mai 2004, 10 nouveaux États membres rejoindront l’Union européenne (l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie, Chypre et Malte).
- La nouvelle Union européenne composée de 25 États membres adoptera en 2004, voire plus tard, un Traité établissant la Constitution de l’Europe, rédigé par la Convention sur l’avenir de l’Europe, et régissant les relations, principes, objectifs et procédures au sein de l’Union élargie pour les années à venir.


Les Caritas d’Europe . Il y a de multiples typologies :
- des riches et des pauvres, Andorre et Arménie. certaines gestionnaires de services sociaux massifs, hôpitaux, maisons de retraite, maisons pour handicapés etc. comme en Belgique ou en Allemagne , d’autres organisant des réseaux de bénévoles comme en France, Italie, Espagne, Tchéquie, Pologne Portugal voire Suisse et Allemagne aussi. Il ne faut pas exagérer cette distinction. Le Secours catholique a l’Association des cités et créé de multiples réalisations sociales, la Caritas Allemagne fédère les 400 000 bénévoles des équipes Saint Vincent, la Caritas Russie gère des activités sociales avec des bénévoles nécessairement indemnisés compte tenu de la situation économique du pays.
- certaines agissent localement et à l’étranger, Autriche ou Pologne, certaines n’agissent qu’à l’étranger, Angleterre, Irlande, Danemark.
- Certaines reçoivent des subsides élevés de l’état, Hollande, Suède, Suisse, d’autres très peu, France, Roumanie , Albanie.
- etc. relations Eglise, collaborations avec d’autres organisations, contextes économiques et politiques, …


Caritas Europa. Thèmes de travail : fort accent sur le plaidoyer et la coopération entre les membres :
- Politique sociale :Rapport pauvreté 2001 ; suivi des aspects sociaux de l’élargissement. Réflexion sur l’harmonisation des politiques sociales. Travaux sur les populations tziganes qui sont très nombreuses à l’Est ; on dit 10% en Slovaquie, 20% en Roumanie. Certes la compétence en matière sociale reste nationale mais on va vers des pratiques plus communes : plans d’action par pays que l’on étudie ensemble et que l’on compare, échanges de bonnes pratiques, mise en place d’indicateurs sociaux, par exemple . Participation à la Plate forme sociale.
- Migrations : droit d’asile ; trafic des êtres humains . Très forte action institutionnelle avec d’autres organisations. Le sujet des migrations et du droit d’asile devient de plus en plus européen : traité d’Amsterdam.
- Coopération européenne : une caisse de péréquation entre les Caritas ; une politique de formation, stages ou soutiens aux membres. La fréquentation entre Caritas, la connaissance mutuelle est essentielle là, tant au plan national que diocésain. Des échanges existent qu’il faut certainement augmenter.
- Un travail avec les Conférences épiscopales européennes et avec Caritas Internationales en matière de paix et de réconciliation
- Récente participation aux travaux de la Convention de l’Union européenne : migrations, politique sociale, politique de développement. Cela se poursuivra en 2004.


Pour aller dans le détail des priorités de Caritas Europa en Europe, trois étapes en allant du plus global au plus particulier :
- les orientations à long terme
- le travail en 2004
- la Présidence irlandaise de l’Union européenne du premier semestre 2004.


Le futur plan stratégique de Caritas Europa 2005 – 2010 commence à prendre forme. Il sera voté en mai prochain. En avant-première , parmi les priorités qui se dessinent et qui sont inspirées du respect des droits de l’homme et de la construction de la paix et de la réconciliation :
- Pauvreté et exclusion sociale : volonté de participer au développement de la capacité des personnes et des groupes vulnérables et marginalisés via le renforcement de la démocratie participative et du dialogue social.
- Justice sociale, cohésion sociale, services sociaux, institutions sociales : promotion de la justice sociale, de la cohésion sociale ; attention à la protection sociale et à la santé, au pluralisme des réponses et à leurs équilibres pour l’avenir ; vigilance sur les services et les institutions sociales.
- Migrations, réfugiés, asile, trafic : promotion d’une attitude d’accueil, d’un traitement juste et humain des migrants, des demandeurs d’asile, leur protection et la lutte contre le trafic et les déplacements forcés.
- Coopération et soutien entre les membres de Caritas Europa et collaboration avec Caritas Internationalis
- Développement de la coopération entre les membres, de la communication interne et externe, du plaidoyer, du travail en réseau.


Le plan de travail 2004 Politique sociale
- Finaliser et diffuser le deuxième Rapport sur la Pauvreté de Caritas Europa « La nécessité de politiques orientées vers les familles » et promouvoir les recommandations qui y sont mentionnées.
- Suivre la question des services d’intérêt général au sein du débat de l’Union européenne.
- Organiser un premier Forum sur la Politique sociale pour les organisations membres de Caritas Europa et leur personnel sur le thème de « la souffrance psychologique et l’exclusion sociale ».
- Participer activement aux activités de la Plate-forme des ONG sociales européennes (« Plate-forme sociale ») et suivre le travail du Réseau européen des associations de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (EAPN). Migration  
  • Réseau Caritas Europa : renforcer le réseau ; faciliter les échanges et la coopération entre les membres ; services généraux ; « Capacity Building » pour la migration : Poursuivre le Programme de partenariat sur la migration : améliorer les échanges de résultats ; encourager de nouveaux partenariats
  • Contacts et échanges réguliers avec d’autres régions CI
   o Établir une coopération formelle avec Caritas MONA sur la migration
  • Lutter contre la traite des femmes
  • Mettre en oeuvre COATNET en tant que projet au sein des structures de Caritas Europa ; assurer la durabilité du réseau ; afficher
l’engagement de Caritas ; attirer de nouveaux utilisateurs COATNET
  • Surveiller et influencer les développements de politiques de l’UE
   o Travailler dans le sens d’une position commune au sein du réseau Caritas européen en matière d’intégration
   o Elaborer un document d’orientation sur les Immigrés sans papier
  • Améliorer l’action juridique de Caritas dans le domaine de l’asile et de la migration
   o Préparer la création d’un réseau de conseillers juridiques
   o Préparer une action juridique contre des actes individuels sur la base de la mise en œuvre de la directive de l’UE en matière de réunification familiale.
  • Plan de Travail Caritas Internationalis 2003-2007 « Mondialisation de la solidarité »
Se mettre au service de la Confédération Caritas Internationalis en vue de réaliser les objectifs du Plan de Travail 2003-2007 « Mondialisation de la solidarité » en matière de migration forcée et de traite des êtres humains.

Coopération européenne
- « Capacity Building » :
   o Continuer, étendre et renforcer le processus SODA et sensibiliser toutes les OM de Caritas Europa au sujet du processus SODA
   o Organiser des formations et autres activités pédagogiques répondant aux exigences et besoins des membres
   o Travailler dans les activités de gestion, certification et gestion de la qualité avec les OM de CE
  • Travailler avec et pour les Roms :
   o Développer un manuel de projets de bonne pratique
   o Organiser un atelier en Roumanie
  • Encourager la coopération, la coordination et l’échange entre les OM de Caritas Europa sur des projets européens via l’IEC Europe :
   o Étudier et poursuivre le travail sur les services de soins à domicile
  • European Solidarity Fund (ESF)
   o Travailler en vue d’un système durable de solidarité basé sur le mécanisme de financement structurel dans Caritas Europa


Mémorandum de la Plate forme sociale à la Présidence irlandaise La Plate-forme des ONG européennes du secteur social est une association réunissant près de 40 organisations non gouvernementales, fédérations et réseaux qui travaillent dans le secteur social et défendent les intérêts d’un pan important de la société civile européenne. La Plate-forme inclut des associations d’organisations qui représentent les femmes, les personnes âgées, les personnes handicapées, les sans-emploi, les migrants, les personnes qui vivent dans la pauvreté, les jeunes, les enfants et les familles. Parmi ses membres, elle compte également des ONG qui travaillent sur des questions sociales telles que la justice sociale, les sans-abri, la santé et le racisme.


L’Irlande assume la Présidence tournante de l’UE pour six mois depuis le 1er janvier 2004. La Plate-forme sociale souhaite mettre en avant une série de priorités pour les six mois à venir, dans une optique d’Europe sociale.


« La stratégie de Lisbonne : y renforcer les objectifs sociaux
La Présidence irlandaise présidera le Sommet de printemps annuel, en mars 2004. À cette occasion, l’UE évaluera les progrès accomplis au niveau de la « Stratégie de Lisbonne », qui prévoyait de devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable de développer une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale.
  • Ces dernières années, les aspects sociaux de cette stratégie n’ont pas suffisamment retenu l’attention des ministres réunis au Sommet de printemps. Partant, nous pressons la Présidence irlandaise de donner la priorité à ce domaine politique, notamment en invitant à la fois les ministres de l’Emploi et des affaires sociales et ceux des Finances à participer au Sommet de printemps.


Renforcer la politique sociale
Dans le but de soutenir les objectifs sociaux de l’Union, nous préconisons que la Présidence propose des mesures dans les secteurs sociaux suivants :
  • Meilleure connaissance de l’impact de la réglementation européenne actuelle et future sur les services sociaux d’intérêt général, grâce à un état des lieux et à un contrôle de la prestation de services sociaux ainsi que des rôles spécifiques des différents prestataires dans l’Union. Cette initiative devrait constituer une priorité avant que l’UE n’envisage une nouvelle législation sur les services d’intérêt général, qui pourrait avoir des retombées sur ce secteur.
  • Organisation d’une réunion d’experts sur les enfants, « L’Europe de l’enfance », à l’échelle ministérielle, s’appuyant sur les résultats des réunions qui se sont déroulées sous les présidences précédentes. Cette réunion devrait notamment se concentrer sur la question d’un représentant européen des droits de l’enfant.
  • L’accent que mettra la Présidence irlandaise sur la famille inclura la reconnaissance du rôle clé pour la société de la famille et de ceux qui assurent la garde des enfants et des personnes dépendantes au sein des familles, en faisant en sorte qu’ils ne soient pas exclus des systèmes d’aide sociale et de pension, des possibilités de formation et d’éducation continue, des comptes du PNB et des statistiques européennes et nationales, ni victimes de discrimination sur le marché du travail. Ce point revêt une importance vitale, dans la mesure où les personnes qui assurent la garde des enfants et des personnes dépendantes au sein des familles sont souvent les plus vulnérables au risque de pauvreté et d’exclusion sociale, en particulier les familles monoparentales.
  • Nous pressons la Présidence irlandaise de reconnaître la diversité des familles ainsi que leur besoin de protection, ce qui revêt une importance particulière dans le contexte des dispositions européennes en matière de libre circulation.
  • Nous nous félicitons de l’initiative de la Présidence irlandaise, qui a décidé d’organiser une conférence sur le thème de la réconciliation de la mobilité et de l’inclusion sociale et du rôle de la politique sociale. Nous lui demandons d’appuyer ses travaux sur la communication de la Commission sur l’immigration, l’intégration et l’emploi (2003), afin de mettre au point des mesures de protection efficaces des droits fondamentaux de tous les migrants, qu’ils soient européens ou ressortent de pays tiers, en ce compris l’accès aux services.


La lutte contre la discrimination
La Plate-forme sociale en appelle à la Présidence irlandaise pour le renforcement des mesures européennes contre la discrimination, par le biais des initiatives suivantes :
  • Faire de la bonne application des directives de l’article 13 sur l’emploi et la race une priorité pour ses six mois de mandat.
  • Reconnaître la nécessité de et soutenir les initiatives législatives supplémentaires dans le cadre de l’article 13, notamment de grandes mesures destinées à combattre la discrimination en dehors de l’emploi, comme une directive spécifique sur le handicap pour faire suite à l’Année européenne des personnes handicapées.


Une nouvelle Europe fondée sur la justice sociale
La Présidence irlandaise présidera à l’élargissement historique de l’Union européenne. Nous insistons pour que la Présidence renforce les dimensions sociales de l’élargissement, en franchissant les étapes suivantes :
  • Promouvoir la reconnaissance et le soutien au rôle décisif des organisations de citoyens dans les nouveaux États membres en tant que défenseurs de droits et que prestataires de services.
  • Soutenir les nouveaux États membres de manière à ce qu’ils soient capables de satisfaire complètement aux critères d’adhésion, en particulier dans le domaine social. »


Un exemple d’actualité des priorités et préoccupations de Caritas Europa émane des conclusions de son second rapport pauvreté, 2004, « La pauvreté en Europe. La nécessité de politiques orientées en faveur des familles » qui met en avant,
  • Les familles monoparentales, en particulier les mères célibataires, qui constituent une des principales préoccupations ;
  • Les familles nombreuses ;
  • Les familles ayant un ou plusieurs membres présentant l’une des conditions suivantes : maladie chronique, handicap, maladie mentale, dépendance à la drogue ou l’alcool;
  • Les personnes qui reviennent dans leur pays après la résolution d’un conflit. et – le revers de la médaille – les migrants, réfugiés et demandeurs d’asile ;
  • Les personnes au chômage ou emploi précaire..


Face à cela les recommandations aux Etats de toute l’Europe et à l’Union européenne tournent autour des sujets suivants :
- la nécessité de porter une attention toute particulière aux parents isolés et d’améliorer la quantité et la qualité des services de soin aux enfants
- les systèmes fiscaux qui doivent être favorables aux familles quelque soit le statut marital
- les Plans Nationaux d’Action préparés par les pays de l’Union européenne qui devraient comprendre l’analyse des mécanismes fiscaux visant les familles
- les programmes et les actions contre le chômage de longue durée
- les politiques et les pratiques de réunification familiale.

DV.



LA POVERTA’ IN EUROPA
IL BISOGNO DI POLITICHE ORIENTATE ALLA FAMIGLIA
Documento si sintesi
2004


Questo rapporto, basato sul lavoro e sulle esperienze quotidiane delle Caritas Nazionali appartenenti a Caritas Europa, pone l’accento sulla situazione delle famiglie più povere in 42 paesi del continente. Facendo cio’, riconosce che la povertà è un fenomeno multi-dimensionale e con molte sfaccettature, il quale è basato non soltanto sul reddito ma include bisogni di base, diritti umani fondamentali ed altri intangibili quali la vulnerabilità, il rischio, l’ineguaglianza, la marginalizzazione, la discriminazione, l’esclusione, il senso di impotenza, le restrizione di opzioni e scelte. La povertà può essere una condizione temporanea nella vita delle persone – dovuta a breve malattia o ad una disoccupazione temporanea – oppure una condizione cronica. Una volta cadute nella trappola della povertà, le persone spesso hanno grandi difficoltà a liberarsene ed il circolo vizioso della povertà si riproduce attraverso generazioni. Condizioni d’alloggio difficili ed un’alimentazione povera influenzano la salute dei bambini ed il loro apprendimento educativo. La disoccupazione – sopratutto la disoccupazione permanente – può portare ad una bassa stima di se stessi, spesso alla disperazione e perfino al suicidio.

La povertà è terreno fertile per droga ed alcoolismo ed altre dipendenze che a loro volta conducono ad una maggiore povertà e miseria. Se questi più recenti fenomeni non sono confinati soltanto ai poveri – ma sono riscontrabili in ogni strato sociale – essi, come nel caso della violenza domestica o dell’abuso matrimoniale, sono certamente esacerbati dalla povertà e dallo stress causato dalla povertà nelle relazioni all’interno della famiglia.

Il principale valore aggiunto di un rapporto come questo, è il fatto di non essere limitato a ricerche e studi accademici, ma di essere saldamente radicato alle attività ed esperienze quotidiane delle Caritas Nazionali appartenenti a Caritas Europa. Attraverso un questionario, è stato chiesto alle Caritas Nazionali di:
- Identificare le famiglie più povere, maggiormente escluse nei loro paesi;
- Descrivere le loro attività;
- Identificare la natura puntuale del sistema pubblico d’indennità;
- Analizzare le provviggioni statali;
- Formulare suggerimenti rivolti a migliorare le politiche che incidono sulla sitazione familiare.

Guardando alla situazione delle famiglie povere, il rapporto riconosce l’evoluzione della struttura familiare tradizionale dovuta ad un complesso insieme di fattori.
Basato su concreti studi di casi ed il lavoro delle agenzie di Caritas Europa, il rapporto identifica le famiglie più povere e/o quelle più a rischio di povertà.
C’è una considerevole eterogeneità dei paesi oggetto di studio – che vanno da quelli con un alto Indice di Sviluppo Umano (HDI – Human Development Index), come la Norvegia (classificata 1^ al mondo), Islanda (2) e Svezia (3) a quelle come l’Albania (classificata 95), Turchia (96) e Moldavia (108). Malgrado cio’, esiste una notevole convergenza riguardo le famiglie più bisognose.
- Genitori soli, soprattutto madri, emergono come una delle maggiori preoccupazioni;
- Famiglie con un alto numero di bambini;
- Famiglie con uno o più membri in una delle seguenti condizioni: malattia cronica, disabili, malati mentali, tossicodipendenti o alcolisti;
- Il ritorno di profughi o rifugiati dovuti a risoluzione di situazioni di conflitto. E, – rovescio della medaglia – emigranti, rifugiati o in cerca di asilo;
- I basso salariati e disoccupati.


Il rapporto scopre che, a parte alcune situazioni degne di nota come Francia e Germania, c’è una particolare carenza di politiche familiari di per se e, conseguentemente, una assoluta assenza di studi incentrati sulla famiglia e sulle politiche familiari. Piuttosto, in termini di benessere e di sistemi di sicurezza sociale, il soggetto di molti governi nazionali è l’individuo, con alcuni altri miranti invece a specifici gruppi a rischio, come gli anziani, i bambini etc.


Di contro, questo rapporto si focalizza su un numero di politiche sociali fondamentali che hanno un impatto sulle famiglie, specialmente le più povere, tra queste: politiche fiscali, pagamenti trasferiti (sia universali che proporzionati al reddito), politiche di lavoro che favoriscano i bambini, politiche per le abitazioni,l’educazione e la salute.


Alla luce di quanto sopra, le organizzazioni-membri hanno fatto specifiche raccomandazioni. Caritas Europa, come network, ha aggiunto le prorpie raccomandazioni: in particolare alla luce della decennale strategia di Lisbona dell’Unione Europea. Questa strategia, di importanza critica, copre una gran parte delle questioni delle politiche sociali, incluso un impegno a favore della lotta alla povertà ed all’esclusione sociale.


RACCOMANDAZIONI AI GOVERNI NAZIONALI



- Prima di emanare qualsiasi legge, direttiva o regolamento, si faccia una valutazione dell’impatto in tutti i settori – ad esempio per l’occupazione, l’educazione, le politiche sanitarie – in relazione alla situazione delle famiglie povere.

- E’ urgente prendere in considerazione la situazione dei genitori soli nelle famiglie monoparentali. Tra le numerose e necessarie misure c’è bisogno di migliorare i servizi pre-scoalstici per i bambini. C’è bisogno di migliorare sia la qualità che la quantità delle strutture per l’assistenza dei bambini. I pagamenti per l’assistenza dei bambini, sia in campo pubblico che privato, devono essere deducibili dalle tasse. Attenzione, tuttavia, deve esser fatta affinchè i miglioramenti nella cura dei bambini non siano semplicemente utilizzati dai Governi come misura coercitiva per forzare i genitori a svolgere lavori scarsamente retribuiti o non continuativi.

- Le politiche tributarie devono essere in accordo con la situazione familiare, senza discriminazioni sullo stato matrimoniale. Il regime delle tasse deve, dove necessario, essere riesaminato affinchè sia favorevole alle famiglie e alle unità familiari. Caritas Europa, dato il suo impegno per la giustizia sociale, ritiene che i sistemi fiscali, dove necessario, devono essere rivisti per assicurare che siano più progressivi possibili (ridistribuendo il denaro dai ricchi ai poveri). Essi devono inoltre essere favorevoli alle famiglie che giocano un ruolo vitale nella società e fare in modo che esse non siano penalizzate.

- Per finanziare i sistemi di protezione sociale, le tasse devono essere prelevate su tutte le forme d’imponibile.

- Le analisi sociali, basate su informazioni accurate e aggiornate, hanno bisogno di essere implementate per avere una chiara fotografia della realtà corrente. In linea con la strategia di Lisbona, i governi, in tutta Europa, devono coinvolgere la società civile nelle formulazioni politiche, così da promuovere una maggiore partecipazione, democrazia e trasparenza.

- I governi devono avviare e rafforzare programmi volti ad aiutare i giovani a trovare il primo lavoro ed iniziare una carriera. A questo riguardo, l’impegno preso nella strategia di Lisbona di creare non semplicemente più lavoro, ma un lavoro qualitativamente migliore è crucialmente importante.

- Passi concreti devono essere presi per ridurre la disoccupazione permanente attraverso l’implementazione d’immediati programmi di reinserimento e, dove necessario, di riqualificazione professionale.

- I disoccupati e altri percettori d’indennità sociali si sentono spesso stigmatizzati. Spesso soffrono lo stress aggiunto dell’incomprensione degli impiegati nel settore pubblico. I Governi devono assicurare attivamente l’impiego delle persone povere. E inoltre importante garantire una formazione adeguata degli impiegati che trattano questi casi, con particolare riferimento alle attitudini ed alle capacità di approccio interpersonale.

- I cittadini sono spesso all’oscuro dei benefici a loro riservati e/o non possono venire a contatto con burocrazie spesso complicate. I Governi devono attivamente assicurarsi che le persone siano a conoscenza dei loro diritti e che il sistema di accesso ai benefici sia favorevole agli utilizzatori.

- C’è una chiara connessione tra disabilità e povertà: la disabilità porta alla povertà e la povertà a sua volta peggiora le condizioni di salute, esacerbando le disabilità esistenti. Politiche e legislazioni non discriminatorie devono essere accompagnate da misure positive di supporto per combattere e prevenire il rischio di esclusione sociale. In particolare, i costi extra che un nucleo familiare deve affrontare in caso di disabilità o malattia cronica – aggravati dal fatto che spesso uno dei membri della famiglia deve smettere di lavorare per provvedere alle cure necessarie - sono raramente adeguatamente coperti dalle misure di protezione sociale.

- L’onere delle cure non deve pesare solamente sulla famiglia: l’accesso ai servizi è fondamentale, specialmente nel caso di persone disabili con complessi bisogni di dipendenza.

- Il costo delle abitazioni – sia dei mutui che degli affitti – forma la parte più onerosa della spesa della famiglia. Sono necessarie misure per assicurare tempestivamente l’accesso ad abitazioni a basso costo, di qualità ed alla portata di tutti.

- Il diritto legale di pagare l’assenza maternità deve essere rafforzato. Fin troppo spesso, particolarmente in Europa Centrale e dell’Est, la gravidanza significa correre il rischio di perdere il lavoro.

- E necessario un approccio universale agli assegni familiari per i bambini, con spettanze crescenti proporzionalmente al numero dei bambini nella famiglia.

- I Governi, particolarmente in Europa dell’Est, devono definire una realistica linea nazionale riguardo alla povertà stabilendo un adeguato salario minimo. Dato che la disoccupazione è la fonte primaria di povertà, dovrà essere elaborato un sistema adeguato di indennità. Questo è il caso in particolare del gruppo di paesi, le cui economie sono in procinto di subire una radicale trasformazione/transizione.

- Programmi speciali devono essere introdotti per fronteggiare il crescente numero di bambini che vivono per strada in alcuni paesi – come per esempio, in Moldavia ed in Russia.


RACCOMANDAZIONI ALL’UNIONE EUROPEA



- In termini generali, deve esserci un rinnovato impegno – particolarmente attraverso progressi dimostrabili – rispetto agli obiettivi della strategia di Lisbona, particolarmente rispetto alla lotta alla povertà ed all’esclusione sociale. Alla strategia di Lisbona deve essere data la più alta priorità e la maggiore visibilità. E necessario che i cittadini devono essere consapevoli di questa strategia e attivamente incoraggiati a partecipare alla sua realizzazione.

- Particolarmente importante è il bisogno di sostenere i Piani di Azione Nazionali prodotti in accordo a linee guida comuni che promuovono la partecipazione di tutte le persone coinvolte ed interessate. Devono essere previste valutazioni sull’impatto delle linee guida rivolte alla condizione delle famiglie più povere ed ai sistemi di riforma delle tasse.

- Deve esserci una maggiore connessione tra il Fondo Striutturale Regionale e il Fondo Sociale Europeo. In particolare, le risorse del Fondo Regionale devono essere messe a disposizione per investire sul personale dei servizi nelle regioni più povere dell’Europa in linea con la Strategia di Lisbona, attraverso la formazione permanente, la qualificazione professionale e la creazione di una migliore qualità del lavoro.

- Le conseguenze dell’introduzione di una Costituzione Europea con la sua Carta dei Diritti Fondamentali deve essere propriamente preparata. Particolarmente importante, ai fini di questo rapporto, è l’Art. ll.33 della Carta, il quale garantisce la protezione legale, economica e sociale della famiglia. Questo diritto ha bisogno di essere tradotto in articolate e coerenti politiche.

- Con riguardo a rifugiati ed immigrati, la riunificazione della famiglia è estremamente importante. La direttiva UE sulla Riunificazione adottata quest’anno si allontana dall’adempimento dell’impegno di garantire la protezione sociale della famiglia. Il voto unanime al Comitato Affari Legali del Parlamento Europeo del 3 Dicembre 2003, di proporre alla Corte di Giustizia europea l’annullamento di questa Direttiva, è stato ben accolto. Qualsiasi futura Direttiva dovrà assicurare la riunificazione di tutti i membri della famiglia, entro un breve lasso di tempo, e con il diritto di lavorare per tutti i membri adulti della famiglia.

- L’Unione Europea, seguendo il successo dell’Anno Europeo del Disabile, deve prevedere un Anno Europeo per i Genitori Soli al fine di far crescere la consapevolezza delle loro difficili, spesso precarie, situazioni ed elaborare programmi e campagne per migliorare i loro standard di vita.


Caritas Europa é una delle sette regioni di Caritas Internationalis, una confederazione di 162 organizzazioni dedite al’assistenza, cooperazione e servizi sociali in tutto il mondo. Creata nel 1971, Caritas Europa raggruppa 48 organizzazioni attive in 44 paesi europei. Caritas Europa concentra le sue attività su temi quali la povertà e le disuguaglianze sociali, l’immigrazione e l’asilo nell’ambito dell’Unione e negli altri paesi europei. Inoltre l’organizzazione sostiene le attività dei suoi membri nei settori degli aiuti umanitari d’urgenza e della cooperazione allo sviluppo.


Ringraziamo Caritas Italiana per aver gentilmente eseguito la traduzione di questo documento di sintesi.