Caritas in Europe in the third millenium
International scientific congress, Warsaw 22-26 September 1999
Directions and problems in Charity work shared by Churches in Europe.
(version française)
Intervention de Denis Viénot, Président de Caritas Europa :


Le titre officiel du congrès « Caritas in Europe in the third millenium » pose à la fois la question de l’avenir du travail caritatif et celui de l’espace géographique concerné.

L’Europe dans laquelle l’action se déploie est constituée de trois grandes zones :

- une première zone, occidentale, héritière de Rome et de la Grèce, fortement marquée par le christianisme dans ses versions catholique et protestante puis par la philosophie des Lumières. Cette Europe est le lieu de l’expansion, de la colonisation du monde, de l’invention de la démocratie parlementaire, de l’industrialisation, du capitalisme et des socialismes, parfois de la laïcité. Elle inclut les Etats de l’Europe de l’Ouest et du Nord jusqu’aux pays baltes, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie et la Slovénie. Ce n’est pas un hasard si nombre de ces derniers pays sont concernés par l’élargissement de l’Otan et de l’Union européenne.

- une seconde zone, orientale, marquée par le christianisme orthodoxe qui fut à l’époque moderne le lieu de départ de l’expérience tragique du socialisme réel. Son histoire est marquée par une perpétuelle défense de son identité contre les peuples nomades de l’Est, contre la zone ottomane et les pressions venant de la zone occidentale à l’égard de laquelle, elle oscille entre attirance et répulsion.

- une troisième zone, ottomane, centrée sur l’Asie centrale a été fortement expansive mais est maintenant repoussée pour ne plus occuper qu’une partie de l’Europe en laissant sur place des millions d’Européens devenus musulmans. De ce vaste empire ottoman est aussi restée l’idéologie du « panturquisme » qui cherche un écho dans les Républiques musulmanes de l’ex-URSS.

Dans ces contextes européens si différents, l’Eglise a apporté, apporte et veut continuer à apporter sa contribution originale au développement des personnes et des peuples, en particulier par son travail de charité, de promotion et de justice.

L’originalité, la spécificité de sa démarche, consiste à être fondée sur un triptyque :

- premièrement, l’Evangile et les textes qui l’entourent, l’Ancien Testament et les apports des commentateurs soit dans les Epîtres soit chez les Pères de l’Eglise. Une orientation centrale s’en dégage : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. »-

- deuxièmement, l’enseignement social de l’Eglise particulièrement mis en forme et approfondi depuis une centaine d’années. Plusieurs concepts ont ainsi été mis en valeur, tels la dignité de la personne humaine ou l’option préférentielle pour les pauvres. L’appropriation progressive de la dynamique des droits de l’homme s’y est faite en intégrant l’originalité de la Foi chrétienne, comme le manifestait Mgr Claverie, l’évêque assassiné d’Oran en Algérie lorsqu’il écrivait : « Il n’y a ici bas de sacré que l’homme, image et ressemblance de Dieu. »

- troisièmement, l’observation et l’analyse de réalités de l’époque, et cela à chaque époque. La pédagogie mise en place pour le présent congrès en est un signe manifeste, puisqu’elle est construite sur les trois étapes du Voir, Juger, Agir. Cette articulation avec les réalités concrètes est absolument indispensable: on ne descend plus à pied de Jérusalem à Jéricho, mais notre devoir est bien de répondre aux appels des pauvres, devenant ainsi leurs prochains proches ou lointains.

Sur ces fondements et dans cet espace européen trois types d’acteurs vont intervenir en corrélation les uns avec les autres afin de promouvoir une pleine et entière démarche de charité, au sens le plus riche de cette valeur, de cette vertu : - Le pauvre, les pauvres qui sont certainement les acteurs premiers à la fois sujets et auteurs. Leurs talents sont en jachère. Dans l’Evangile des talents le premier et le second serviteurs obtiennent par leur travail un taux de rendement de 100% puisqu’ils rapportent l’un et l’autre au maître le double de la somme que celui-ci leurs avait confié au départ. Le troisième serviteur ne rapporte, lui, que le montant exact confié. Son taux de rendement est donc de 0%. Il est justement blâmé. Ce qui importe, ce n’est pas le capital, la richesse, mais la fructification. Chaque homme, chaque femme est ainsi appelé à s’associer à la construction du Royaume déjà présent sur terre et à participer à la création et à la mise en œuvre de la destination universelle des biens. Le pauvre est en quelque sorte une personne en état de sous-créateur. Sa responsabilité et celle de la communauté sont de faire en sorte qu’il devienne un créateur à part entière, avec les limitations inhérentes à toute condition humaine.

- La société constitue le second acteur avec ses composantes diverses, tant au niveau des personnes, des citoyens, des contribuables, des professionnels de tous les domaines et pas seulement du social par exemple, qu’aux niveaux des institutions démocratiques, des groupes territoriaux ou thématiques, les collectivités territoriales ou les composantes de la fameuse société civile.

- L’Eglise sera pour nous le troisième acteur tant là aussi au niveau des personnes, un croyant, des donateurs, qu’au niveau institutionnel et de ses groupes, mouvements et communautés organisés aux plans paroissial, diocésain, national et international. Au sein de l’Eglise en Europe, le réseau des 49 Caritas présentes dans 44 pays a élaboré récemment des orientations d’actions communes qui tentent de répondre aux défis et aux problèmes des sociétés européennes et aux responsabilités de notre continent envers les autres régions du monde. L’actualité européenne de la crise des Balkans et du Kosovo illustre le lien entre l’action caritative, l’action de pastorale sociale selon l’expression latino-américaine, et le droit. La Charité et le droit sont en allers et retours cycliques et constants que le plan stratégique des Caritas d’Europe souligne par la volonté qui y est exprimée d’engager, en Eglise, des actions d’advocacy et de lobbying auprès des sociétés tout entières et de leurs responsables démocratiques et sociaux.

Avant donc de décrire la vision et les perspectives que partagent les Caritas d’Europe au titre du mandat qu’elles ont reçu de l’Eglise, de leurs Conférences épiscopales, il est utile de faire un détour par la relation entre la charité et le droit et cela d’autant plus que la question se pose à chacune des Caritas et à Caritas Europa qui est leur expression commune au plan supra national européen.

I – Charité : le poisson, le pêcheur et le droit de pêche.

En évoquant la question de la charité avec Mgr Alphonso Gregory, évêque brésilien et ancien président de Caritas Internationalis, j’avais repris cet adage : « Donne un poisson à un homme qui a faim, tu le nourriras une journée. Apprends-lui à pêcher, il se nourrira toute sa vie ». « Oui, me répondit l’évêque, mais votre phrase est incomplète. Savoir pêcher ne sert à rien pour celui qui a faim s’il n’a pas le droit de pêche ou si des bateaux-usines ne lui laissent rien. » La charité pose inévitablement la question du droit. Si elle a en elle-même sa logique, celle de l’amour de Dieu pour les hommes et de la fraternité entre les hommes, elle se vit dans une société concrète. Les droits constituent un moyen, un outil de respect et de protection ; ils organisent un espace dans lequel les relations peuvent se vivre de façon équilibrée.

Donner un poisson, c’est parfois nécessaire, urgent, vital. La question ne se pose même pas après une catastrophe naturelle ou un conflit, que ce soit au Soudan ou en Irak dans des contextes de guerre, en Amérique centrale ou en Inde suite à des cyclones en Pologne, en République tchèque, en Slovaquie ou en Ukraine après des inondations, au Kosovo en Albanie ou en Macédoine dans la situation si difficile de guerre civile. Il faut envoyer des équipes sur place, faire parvenir de la nourriture, des médicaments. De même, les situations de pauvreté en Europe exigent cette assistance, pour héberger des sans abris, nourrir des familles ou vêtir des migrants. Mais dans ces circonstances, il faut avoir conscience que l’action ne se déroule que dans un temps limité et que la manière est aussi importante que l’acte. Quand nous donnons à un sans-abri, quel regard portons-nous sur lui ? La qualité de ce regard engage une relation à construire.

Apprendre à pêcher, car toute réponse à l’urgence est inséparable de la recherche de l’autonomie des personnes et des groupes. L’acte de promotion, de développement, de formation, -apprendre à pêcher le fameux pauvre poisson –rencontre toutes les faveurs. C’est bien légitime. Il permet la mise en œuvre des talents des pauvres et résout concrètement des problèmes dans la durée. Dans « Centesimus annus » le pape Jean Paul II utilise le terme de « Progrès des pauvres » et met en avant leur désir légitime d’avoir accès à leur part de biens matériels et de participer par leurs capacités à la création d’un monde plus juste pour tous. Et Jean Paul II poursuit : « Le progrès des pauvres est une chance pour la croissance morale, culturelle et même économique de toute l’humanité ».

S’il n’y a pas de droit de pêche : à quoi cela sert-il à la femme pakistanaise de savoir lire si elle est marginalisée et considérée comme une citoyenne de seconde zone et fréquemment victime de violences ? A quoi cela sert-il à une famille européenne d’avoir le « droit à un recours effectif devant les juridictions nationales » (article 8 de la Déclaration universelle des droits de l’homme) si sa maison est vendue pour dettes dans des conditions spoliatrices ? Le progrès des pauvres est solidaire de leurs droits civils et politiques.

Si les bateaux-usines ne lui laissent rien : à quoi cela sert-il à un groupe de bangladeshi d’avoir épargné pour se constituer un troupeau de quelques vaches, si le marché local est dominé par du lait en poudre importé ? A quoi cela lui sert-il de suivre un stage de qualification professionnelle si le jeune polonais ne trouve pas de travail à cause du chômage ? Le progrès des pauvres est solidaire de leurs droits économiques, sociaux et culturels.

Lors d’un colloque organisé par Caritas Espagne en 1996, le Père Antonio Bravo, Supérieur général des prêtres du Prado proposait, dans son intervention « La cause des pauvres, défi pour une Eglise évangélisatrice », sept voix pour l’action :

- cultiver une spiritualité de la proximité avec les pauvres,

- acquérir une intelligence croyante des pauvres,

- développer des relations fraternelles avec les pauvres,

- aimer gratuitement,

- agir efficacement et avec fécondité,

- animer l’Eglise tout entière par l’option préférentielle pour les pauvres,

- oser la proposition de l’Evangile.

La cinquième voix – agir efficacement et avec fécondité - mérite quelques commentaires puisque le Père Bravo fait un lien entre la charité et le droit. L’Eglise n’est pas là, selon lui, pour prendre les responsabilités de la société et des pauvres. Comme le Bon Samaritain, elle appelle d’autres à son aide. Avec les exclus et les sans voix, elle veut être à la table des négociations, malgré les ambiguïtés de toute réalisation humaine. Face aux injustices, aux violences, elle lutte pour une législation qui défend les plus faibles et les sert en justice. Cette action se fonde sur une analyse lucide et critique qui ne constitue pas en elle-même une remise en cause du dialogue et de la collaboration, s’ils servent la cause des pauvres.

Ces sept voix montrent la variété de la palette disponible pour construire la dignité de la personne humaine : du regard à la relation, de l’aide à l’échange, du projet au témoignage et à la transformation sociale.

Elles ouvrent aussi à la réflexion spirituelle et à l’évangélisation : « En effet, de même que sans souffle, le corps est mort, de même aussi, sans œuvres, la foi est morte ». (Epître de St Jacques, 2,26.

Œuvrer pour la charité, c’est donc aller jusqu’à la transformation sociale, par respect des droits de l’homme et par la justice économique. Nous sommes bien ici dans le domaine de la conquête, de la défense, voire de la lutte. Comme le déclarait le Cardinal Etchegaray lors du Congrès mondial sur la pastorale des droits humains (Rome, juillet 1998) : « Se battre pour les droits de l’homme, c’est souvent se cogner à l’épaisseur du péché (…) Le combat pour les droits de l’homme est comme une guerre d’usure. »

Ce combat pour une culture de vie, pour le droit de tous les peuples à la vie, est un combat de long terme comme le manifestent par exemple les difficultés rencontrées pour la mise en place de la Cour pénale internationale. Il n’y a en effet pas de droit sans juge, sans mécanisme de sanction. Les décisions du Conseil de Sécurité des Nations Unies de 1993 et 1994 relatives à la création de tribunaux ad hoc pour la Yougoslavie et le Rwanda ont ouvert la voie à la Conférence de Rome de 1998. Celle-ci a voté la création de la Cour : 120 voix pour, 6 contre dont celle des Etats Unis, 21 abstentions. Ce score illustre le débat qui portait sur l’indépendance de cette nouvelle juridiction qui pourra juger les auteurs de génocides, de crimes contre l’humanité dont les attaques massives contre les civils, de crimes de guerre et d’agressions criminelles. La création de la Cour ne sera effective que lorsque 60 Etats en auront ratifié les statuts, ce qui demandera quelques années. Le droit international des droits de l’homme a ainsi fait un grand pas.

Dans le domaine de la dette des pays les plus pauvres, les avancées ont également été réelles, en 1999. Les opinions publiques évoluent favorablement et les Chefs d’Etat des pays les plus riches viennent en juin dernier à Cologne de prendre des décisions qui font avancer cette question sur laquelle l’engagement de l’Eglise catholique a été fort et entraînant. Il s’agit d’un élément constitutif de l’amélioration du bien commun au profit de populations entières écrasées par une pauvreté encore aggravée par le poids du remboursement des dettes de leurs pays.

L’action des Caritas d’Europe est imprégnée de ces principes faisant le lien entre la charité et sa mise en œuvre effective. Elles l’ont en quelque sorte proclamé en votant à l’unanimité leur stratégie, lors de leur Conférence régionale, à Kaunas en octobre 1998.

II - « Participer à la construction de l’avenir l’Europe ». La stratégie de Caritas Europa.

Caritas Internationalis, la confédération mondiale des Caritas, avait approuvé en 1997 son plan stratégique. Elle avait invité chacune des régions à engager la même démarche ; Caritas Europa l’a donc fait en mettant en place un processus participatif basé sur la vision qui lui est commune avec l’ensemble des Caritas du monde entier : « La vision de Caritas est une civilisation de l’amour ». Elle est fondée sur des valeurs partagées: dignité de la personne humaine, option pour les pauvres, destination universelle des biens de la terre, solidarité, respect de l’environnement.

Le plan de Caritas Europa décrit d’abord des éléments spécifiques à notre région :

- la chute du mur de Berlin en 1989 a engendré de nombreuses mutations. Un chiffre est frappant : les Caritas d’Europe qui étaient une vingtaine à la fin des années 80 sont maintenant 49.

- Les différences entre les Etats européens sont énormes :

• Dans les pays membres de l’OCDE, l’Etat social est confronté à des difficultés financières ; la répartition de la richesse y devient plus inégale. La concurrence entre ONG est forte et la coordination parfois délicate.

• Dans les pays en transformation progressive, surtout les pays d’Europe centrale, les premiers signes de stabilisation et de croissance apparaissent mais les restrictions financières sont sévères. Les ONG devront y prouver leurs capacités.

• Dans les pays en transformation régressive, pour la plupart ceux d’Europe de l’Est, le chômage est élevé. Les solidarités familiales et de clan sont souvent seules pour fonder une sécurité sociale. La société civile est tout juste en train de se construire.

- Des défis économiques et sociaux se retrouvent partout : inégalités sociales, chômage, tensions ethniques, mouvements migratoires, révision à la baisse des politiques d’asile et d’accueil des étrangers, retrait de l’Etat de certains domaines.

Mais l’Europe dispose de richesses et d’un pouvoir économique et politique qui génèrent sa responsabilité planétaire. La région Caritas-Europe est très fortement inspirée de ce constat.

L’attention portée aujourd’hui au Kosovo ne signifie en aucun cas un repli frileux et introverti. Elle est la réponse à des besoins manifestes, mais une réponse non exclusive de solidarité avec les populations en difficulté des autres continents. Il est d’ailleurs significatif que de nombreuses nouvelles Caritas d’Europe centrale et orientale s’engagent dans des relations avec des Caritas du Sud, ce qui accroît les possibilités globales de soutien.

- Les religions et les Eglises évoluent : individualisation du religieux, pluralisation et réveil. Le pluralisme culturel et religieux est ancré dans la région ; il faut appuyer cette Europe multiculturelle et pluri-religieuse.

Le plan de Caritas Europa décrit sept orientations stratégiques.

Elles sont à la fois des directions d’action, et des tentatives de réponse aux problèmes rencontrés et partagés par les Eglises d’Europe et leurs institutions en matière de lutte contre la pauvreté, de promotion de l’homme et de ses droits, de justice et de solidarité, de rayonnement de la charité.

Elles s’articulent entre le plan mondial et le plan européen autour de quatre champs d’activité : les disparités sociales entre les Etats européens et le processus d’unification dans ce continent ; la pauvreté croissante et l’avenir de la politique sociale ; les migrations et l’asile ; la paupérisation des pays dits du Tiers-Monde et une politique de développement susceptible de combattre les causes de ce processus.

Ces sept orientations sont les suivantes :

1- L’adaptation, le développement et la professionnalisation des structures de Caritas Europa, de ses processus de décision, des groupes de travail ainsi que l’élaboration de plans d’action et la mise en place d’une communication interne et vers les opinions publiques.

2- La promotion et le soutien des membres par l’élaboration de principes visant à la bonne adaptation des Caritas dans leur organisation et leurs méthodes et par une politique de formation.

3- Le renforcement de l’influence politique à l’égard des institutions européennes tant de l’Union européenne que du Conseil de l’Europe ou de l’OSCE. Cela concerne les domaines spécifiquement liés à la région et ceux relatifs à la coopération au développement des pays du Sud. Cette orientation est particulièrement importante alors que l’Europe est en train d’inventer un système politique original, transversal aux Etats.

4- La clarification de la répartition des tâches entre Caritas Internationalis et Caritas Europa

5- L’amélioration de la représentation des membres de l’Europe centrale et orientale dans les organes communs.

6- La coopération avec d’autres organisations travaillant dans le même esprit comme CIDSE et ICMC.

La lutte contre la pauvreté, l’engagement dans la charité créatrice – domaine du don, de l’amour, de la dignité de la personne-, dans la solidarité – domaine du bien commun -, et dans la justice – domaine du droit – constituent un travail sans lequel la mission de l’Eglise serait incomplète. Ce n’est pas un en-plus ; c’est une composante de la foi : les pauvres sont pour l’Eglise une priorité enracinée dans l’Evangile. S’ils ne l’étaient pas, ils devraient l’être.

L’esprit qui nous anime est bien explicité par le synode des évêques d’Europe de 1971 qui écrit dans ses conclusions : « Pour nous, l’engagement pour la justice et la participation à la reconstruction du monde sont des éléments fondamentaux de la proclamation de l’Evangile, c’est à dire de la mission de l’Eglise pour délivrer l’humanité et la libérer de tout état d’oppression. »



Denis Viénot 31 juillet 1999